« Le devoir d’un artiste, c’est de révéler et de soulager l’âme des peuples en souffrance ».
Ainsi s’exprime Kambiz Derambakhsh, l’un des caricaturistes les plus en vue de l’Iran. Par ses dessins, cet originaire de Chiraz, la ville de l’amour et de la poésie, enchante les yeux autant qu’il amène à réfléchir. En seulement quelques traits, deux ou trois lignes parfois, il parvient à transmettre ses messages universels.
L’art et la culture, la politique, la guerre et la condition humaine en général inspirent ce fin observateur qui a vécu de plein fouet la révolution iranienne de 1979 et l’expérience de la censure. Cet artiste minimaliste et pourtant colossal a compris qu’on pouvait tout dire en seulement quelques lignes de dessin. Les siens se passent de mots mais leur signification, toujours profonde, touche au coeur avec force et sans ostentation.
Bien que limité par les aléas de l’Histoire, l’écho international de son oeuvre est réel : Kambiz a été exposé à plus de cinquante reprises, en Iran mais aussi en Europe et particulièrement en Allemagne. Plus récemment, Paris a rendu hommage à plus d’un demi-siècle de carrière, et son travail a été diffusé dans de nombreux journaux à travers le monde : Die Zeit, Le Monde et le New York Times, entre autres.
De l’Italie au Brésil, de la Belgique à la Corée du Sud et du Japon au Canada, Kambiz a enfin remporté de prestigieuses récompenses : la preuve que son message de paix ne connaît pas de frontières.
Bien plus que le « Sempé Perse », il écrit et dessine les pages de notre humanité.
Le Cinéma de Papier, Kambiz Derambakhsh, Galerie Nicolas Flamel, 216 rue Siant Martin Paris 3ème, du 19 au 24 avril 2013, Le livre Le Monde est Chez moi, sur amazon, à 17,05€.